PARACHA PEKOUDE

Dans le livre de Devarim, il est mentionné que chaque Juif doit être intègre aussi bien aux yeux d’Hachem qu’aux yeux des hommes. Quelqu’un qui dirait : « je mange cacher, je mets les Téphilines, je fais Chabbat, mais je ne me soucie guère des autres », ne respecte pas la Thora. En effet, sur les 10 commandements, les 4 premiers concernent les relations entre l’homme et Hachem (je suis l’Eternel ton D... Tu n’auras pas d’autres dieux que moi - Ne prononce pas le nom d’Hachem en vain, souviens toi du jour du Chabbat). Les 6 derniers commandements concernent l’homme et son prochain : Respecte ton père et ta mère - Ne tues pas - Ne commets pas d’adultère - Ne voles pas - Ne fais pas de faux témoignages - Ne convoite pas. Sur les 10 commandements, une majorité concerne donc l’attitude de l’homme envers son prochain (6 sur 10).

Pourquoi Moché a rendu un inventaire public de tout ce qu’il a reçu, alors qu’il est marqué dans la Thora qu’Hachem a une confiance absolue en Moché : il n’a jamais volé ou déformer ses paroles. En fait, Moché a entendu quelques personnes l’accuser de vol et il a donc dû rendre des comptes. Moché aurait très bien pu dire que seule son intégrité vis à vis d’Hachem suffisait mais celle vis à vis des hommes lui importait également.

De plus, il existe une Alaha qui indique que 2 trésoriers doivent être désignés afin d’éviter de voler dans la caisse publique. En conséquence, Moché qui était seul demandait aux autres de compter avec lui les dons reçus.

Dans le temple, on offrait une demi-mesure de parfums le matin et une demi-mesure l’après-midi. La famille Abitnas était spécialiste dans la confection de ces 11 parfums. Toute femme qui voulait épouser un membre de la famille Abitnas devait accepter d’écrire sur la Ketouba, son contrat de mariage, qu’elle acceptait de ne jamais se parfumer de sa vie, de peur que quelqu’un pense qu’elle ait utilisé les encens du temple pour cela.

Quinze jours avant les fêtes de pèlerinage (Pessah, Chavouot, Souccoth) un homme digne de confiance reconnu par tous en tant que tel devait prélever le contenu des 3 caisses qui se trouvaient dans le temple. La première caisse était distribuée aux pauvres, la seconde servait à acheter les sacrifices journaliers du matin et de l’après-midi, et enfin la troisième servait à l’entretien du temple (achat de vis et de marteaux). Cet homme devait demander l’autorisation à trois reprises au Beth Din. Il devait rentrer avec un pantalon large pour ne pas que l’on dise qu’il avait mis de l’argent à l’intérieur, ce pantalon ne devait comporter ni poches ni ourlets afin qu’on ne le soupçonne pas de vol. En effet, s’il s’enrichit, les gens peuvent prétendre que c’est grâce au vol des 3 caisses et s’il s’appauvrit les gens peuvent dire qu’Hachem l’a puni pour avoir volé.

Un homme se doit donc dans la mesure du possible d’être irréprochable. Lorsque du Lachone Ara est prononcé, 3 personnes sont punies : celui qui parle, celui qui entend et celui sur qui on parle. Cela est compréhensible pour les 2 premiers, mais pourquoi celui sur qui on parle est-il punit ? En fait, il s’est mis dans une situation où les gens peuvent parler de lui.

Toutes les Alahot du Marit Aïn découlent de ce principe. Il ne faut pas faire des actions que les gens risquent de mal interpréter.

Enfin, il est marqué dans Pirké Avoth, tout celui qui est aimé des hommes est aimé de Hachem, tout celui qui n’est pas aimé des hommes n’est pas aimé d’Hachem.