בס״ד  
     
 

Erouv Tavchiline

 
     
 

Principes et Bénédictions

 
     
 

Le ‘Erouv Tavchiline (extrait de Halakha Yomit)

 
     
 

Au même titre qu’il est interdit de préparer quoi que ce soit pendant Chabbat pour la semaine, il est également interdit de préparer pendant Yom Tov pour la semaine, ainsi que pendant Yom Tov pour Chabbat.

C'est pourquoi il est interdit de préparer pendant Yom Tov de la fête (ou de Roch Hachana)  quoi que ce soit en l’honneur de Chabbat si l’on n’a pas procédé au érouv tavchiline, comme nous allons l’expliquer.

Nos maîtres interdisent de cuisiner pendant un jour de Yom Tov pour les besoins de Chabbat, et ne l’autorisent qu’au moyen du érouv tavchiline.

Le érouv tavchiline consiste à prévoir un pain et un plat cuit, depuis la veille du 1er Yom Tov, pour les repas de Chabbat, afin d’exprimer que l’on ne commence pas nos préparatifs culinaires de Chabbat pendant Yom Tov  (vendredi), mais nous nous contentons seulement de les finir.

(Explication : Vis-à-vis de l’honneur de Yom Tov, nos maîtres ont interdit de cuisiner pendant Yom Tov, même pour les besoins de Chabbat, mais si l’on entame nos préparatifs de Chabbat avant même que Yom Tov n’entre, et que nous ne faisons seulement qu’achever nos préparatifs de Chabbat pendant Yom Tov, il n’y a là aucune atteinte à l’honneur du Yom Tov. C’est la raison pour laquelle nous prévoyons un pain et un plat cuisiné avant l’entrée du 1er Yom Tov pour les besoins des repas de Chabbat, afin de montrer que nous entamons les préparatifs de Chabbat dès à présent, avant l’entrée de Yom Tov, et que pendant le Yom Tov lui-même, nous ne ferons que les achever.)

Si quelqu’un n’a pas procédé à ce érouv tavchiline, il ne peut effectuer aucun préparatif de Chabbat pendant Yom Tov.

Le pain et le plat cuisiné que nous devons prévoir pour le érouv tavchiline, possèdent différents détails halakhique.

La tradition est de prévoir un pain (ou matsah) d’un poids d’environ 30g (kazaït), et un œuf dur.

La veille de Yom Tov (Mercredi ou Jeudi), lorsque nous prenons le pain (ou la matsah) et l’œuf dur pour le placer en tant que érouv tavchiline, nous devons réciter la bérakha suivante :

 
  בָּרוּךְ אַתָּה יי אֱלֹקֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל מִצְוַת עֵרוּב  
  Baroukh ata Ado-naï Élo-hénou mélèkh ha’olame achère kiddéchanou bémits-votave vétsivanou 'al mistvate érouve.  
  Beni sois-tu Eternel, roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par ses commandements et ordonné le commandement du érouv.  
     
 

Ensuite nous devons faire la déclaration suivante dans la langue que nous comprenons :

"Grâce à ce érouv, il nous sera permis d’enfourner, de cuisiner, d’allumer le feu (par une flamme déjà existante avant la fête), et d’exécuter tous nos préparatifs pendant Yom Tov pour les besoins de Chabbat". 

 
  בְּדֵין עֵירוּבָא, יְהֵא שָׁרֵי לָנָאˏ לַאֲפוֹיֵי וּלְבַשּׁוּלֵי וּלְאַטְמוֹנֵי וּלְתַקּוּנֵי וּלְמִשְׁחַט וּלְאַדְלוּקֵי שַׁרְגָּאˏ וּלְמֶעְבַּד כָּל צָרְכָנָא מִיּוֹם טוֹב לְשַׁבָּת  
 

Ensuite, nous plaçons ce érouv à un endroit où il sera préservé, et nous devrons le consommer pendant Chabbat. La coutume est de consommer le met pendant un des repas de Chabbat. Pour le pain (ou la matsah), on s'en servira de lé'hem michné au cours des 3 repas de Chabbat. On le tiendra en main pendant la bénédiction du motsi mais on ne le tranchera pas pendant la séouda du soir ni du matin (on coupera une autre 'halla) afin de faire plusieurs mitsvot avec cet érouv. On le tranchera à la séouda chlichit (Michna Broura par. 11 et 45).

Dans la plupart des communautés, le Rav de la ville pense à acquitter par son érouv, toutes les personnes qui auraient éventuellement oublié de procéder au érouv tavchiline  avant la fête.

Par conséquent, si une personne se rend compte pendant Yom Tov qu’elle a oublié de procéder au érouv tavchiline avant la fête, et qu’elle sait que le Rav de la ville a pensé à acquitter toutes les personnes qui oublieraient de procéder au érouv, cette personne peut quand même cuisiner pendant Yom Tov pour Chabbat.

Mais lé'hate'hila (à priori) toute personne a le devoir de procéder à son propre érouv tavchiline avant la fête.

Même si l’on a procédé au érouv tavchiline avant la fête, conformément à la halakha, il faut avoir terminer les préparatifs de Chabbat pendant le 2ème Yom Tov (vendredi) quand il fait encore grand jour, et ne pas tarder jusqu’à l’entrée de Chabbat.

Cependant, si bédi’avade (à posteriori), une personne a été retardée pour une raison quelconque, elle peut poursuivre ses préparatifs de Chabbat pendant Yom Tov, jusqu’à avant la chéki’a (le coucher du soleil) du 2ème Yom Tov (vendredi).

Tout ceci, à la condition que l’on a procédé au érouv tavchiline avant la fête.

L’allumage des néroth du 2ème Yom Tov (vendredi) doit se faire au plus tard 20mn avant l’heure de la chéki’a (du coucher du soleil), et nous pouvons préparer les néroth pendant la journée de Yom Tov.

 
  Si l’on n’envisage pas de cuisiner pendant Yom Tov pour les besoins de Chabbat, et que l’on ne fait le érouv tavchiline que pour préparer et allumer les néroth de Chabbat pendant Yom Tov, on ne doit pas réciter la bérakha sur le érouv tavchiline.  
     
 

En complément, nous avons demandé à Rav Brand chlita, si le érouv pouvait être constitué de mets congelés au moment où l'on récite la bénédiction, et si on pouvait les remettre, éventuellement, au congélateur par la suite, sa réponse fût 'oui' dans les 2 cas.

 
 

'Hag Saméa'h