בס״ד  
 

Extrait de Halakha Yomit

 
     
     
 
Lorsqu'on oublie de dire Barèh 'Alénou
 
     
 

Nos maîtres ont instauré de demander les pluies dans la bénédiction de Birkatt Ha-Chanim de la prière quotidienne, depuis le 7 H'echvann (l’Arvit du Jeudi 4 Décembre 2025, en dehors d’Israël).

Chacun doit donc être vigilant dans sa prière afin de ne pas oublier de mentionner la demande des pluies.
Nous allons à présent expliquer le statut de celui qui oublie de dire Barèh' 'Alénou dans sa prière.

Il est enseigné dans la Guémara Bérah'ot (29a) :
Lorsqu'on s'est trompé et que l'on n'a pas demandé les pluies dans la bénédiction de Birkat Ha-Chanim, on doit recommencer.
C'est-à-dire : une personne qui se trompe et qui ne dit pas Barèh' 'Alénou, a le statut de quelqu'un qui a omis une bénédiction de la prière, et qui est donc considéré comme quelqu'un qui n'a pas prié et qui doit recommencer sa prière s'il a achevé sa prière sans avoir dit Barèh' 'Alénou. Telle est la décision Halah'ique du RAMBAM (chap. 10 des Halah'ot relatives à la prière) ainsi que celle de MARANN l'auteur du Choulh'ann 'Arouh' (chap.117).

Mais plusieurs cas de figure se présentent :

-On se rend compte de l'oublie de Barèh' 'Alénou lorsqu'on se trouve encore dans la Birkat Ha-Chanim (la 9ème bénédiction de la 'Amida de la semaine, qui est Baréh'énou en été, et Barèh' 'Alénou en hiver), et que l'on n'a pas encore conclu cette bénédiction : dans ce cas, on retourne au début de Barèh' 'Alénou, puis on poursuit la 'Amida.

-On se rend compte de l'oublie de Barèh' 'Alénou lorsqu'on a déjà prononcé les mots de « Barou'h Ata A.D.O.N.A.Ï » de la conclusion de la bénédiction de Mévareh' Ha-Chanim, mais sans avoir dit « Mévarè'h Hachanim » : dans ce cas, on dit les mots « Lamédéni H'oukéh'a », et on retourne au début de Barèh' 'Alénou, puis on poursuit la 'Amida.
(EXPLICATION : Les mots « Barouh' Ata A.D.O.N.A.Ï Lamédéni H'oukéh'a » forment un verset des Téhilim (119). De cette façon, on n'aura pas prononcé le Nom d'Hachem en vain.

 -On se rend compte de l'oublie de Barèh' 'Alénou lorsqu'on a déjà conclu la bénédiction de Mévareh' Ha-Chanim par les mots « Mévareh' Ha-Chanim », mais sans avoir entamé la prochaine bénédiction, qui est celle de « Téka' Béchofar Gadol » : dans ce cas, on insert entre Mévareh' Ha-Chanim et Téka' Béchofar Gadol, la phrase suivante : « Vétene Tal Ou-Matar Livrah'a », puis on poursuit la 'Amida. (Dans ce cas précis, il est bon de redire cette phrase une nouvelle fois dans la bénédiction de Chéma' Kolénou, juste avant de conclure par « Ki Ata Chomé'a Téfilatt Kol Pé Barouh' Ata. »)

 -On se rend compte de l'oublie de Bare'h 'Alénou lorsqu'on a déjà entamé la bénédiction de Téka' Béchofar Gadol : dans ce cas, on poursuit la 'Amida, et lorsque l'on arrive à la bénédiction de Chéma' Kolénou, juste avant de conclure cette bénédiction par la formule « Ki Ata Chomé'a Téfilatt Kol Pé », on insert la phrase « Véeten Tal Ou-Matar Livrah'a 'Al Kol Péné Ha-Adama ».

 -On se rend compte de l'oublie de Barèh' 'Alénou lorsqu'on a déjà prononcé les mots de « Barouh' Ata A.D.O.N.A.Ï » de la conclusion de la bénédiction de Chéma' Kolénou, mais sans avoir dit « Chomé'a Téfila » : dans ce cas, on dit les mots « Lamédéni H'oukéh'a » (voir plus haut), puis on reprend au début de la bénédiction de Chéma' Kolénou en insérant la phrase « Vétene Tal Ou-Matar Livrah'a 'Al Kol Péné Ha-Adama ».

 -On se rend compte de l'oublie de Barèh' 'Alénou lorsqu'on a déjà conclu la bénédiction de Chéma' Kolénou, en ayant déjà prononcé les mots « Barouh' Ata A.D.O.N.A.Ï Choméa Téfila », mais sans avoir entamé la prochaine bénédiction, qui est celle de Rétsé : dans ce cas, on insert entre Choméa Téfila et Rétsé, la phrase suivante : « Vétene Tal Ou-Matar Livrah'a », puis on poursuit la 'Amida.

 -On se rend compte de l'oublie de Barèh' 'Alénou lorsqu'on a déjà entamé la bénédiction de Rétsé, ou bien lorsqu'on se trouve dans les bénédictions suivantes, ou même lorsqu'on se trouve dans le paragraphe de « Elokaï Nétsor » : tant que l'on n'a pas encore dit le 2ème Yihyou Lératsone, on retourne à la bénédiction de Barèh' 'Alénou, puis on poursuit la 'Amida.

 -On se rend compte de l'oublie de Barèh' 'Alénou lorsqu'on a déjà dit le 2ème Yihyou Lératsone, même si l'on n'a pas encore reculé (les 3 pas) : on recommence la 'Amida depuis le début.

 
 
 

Lorsqu'on a le doute si l'on a dit Barèh' 'Alénou dans la prière

 
     
 

Nous allons à présent expliquer le Din pour une personne qui achève sa prière en ayant le doute si elle a dit Barèh' 'Alénou ou pas.

Nous apprenons des propos de nos maîtres dans le Talmud Yérouchalmi (Ta'anit) que toute personne qui a le doute si elle a oui ou non demandé les pluies dans sa prière, selon le Din, si cette personne se trouve encore dans les 30 jours depuis le jour où l'on a commencé à dire Barèh' 'Alénou, elle a plus que probablement omis de dire Barèh' 'Alénou et elle doit donc recommencer sa 'Amida.
Explication : Jusqu'à 30 jours depuis le jour où l'on commence à dire Barèh' 'Alénou, l'homme est présumé avoir prié tel que sa langue était habituée à le faire jusqu'à présent. Or, puisqu'elle n'était pas habituée jusqu'à présent à dire Barèh' 'Alénou, par conséquent en cas de doute, nous devons considérer davantage que cette personne n'a pas dit Barèh' 'Alénou, et c'est pourquoi elle doit recommencer la 'Amida. C'est ainsi que tranchent les décisionnaires ainsi que MARANN dans le Choulh'an 'Arouh' (114).

Ce Din que l'on a cité au nom du Yérouchalmi concerne essentiellement la mention de Machiv Ha-Rouah' Ou-Morid Ha-Guéchem et non Barèh' 'Alénou.
Cependant, de nombreux décisionnaires récents écrivent qu'il n'y a pas de différence entre les deux sur ce point.

Malgré tout, nos maîtres les décisionnaires sont en divergence d'opinions Halah'ique sur l'essentiel de ce principe.
Selon certains, le sens de cet enseignement signifie qu'après 30 jours, la langue s'habitue au changement dans la prière.
Mais selon d'autres, cet enseignement signifie que c'est au bout de 90 'Amidott (car nous avons 3 prières quotidiennes) que la langue s'habitue au changement dans la prière.
Cette nuance a des conséquences Halah'iques importantes sur le plan pratique, car la Birkat Ha-Chanim n'apparaît pas réellement 90 fois durant les 30 jours puisque le jour de Chabbat, nous ne disons pas Barèh' 'Alénou.
Que devrait donc faire une personne qui a le doute si elle a oui ou non dit Barèh' 'Alénou et qu'elle se trouve après 30 jours depuis le jour du changement dans la prière, mais que 90 prières ne se sont pas encore écoulées depuis ce jour là ? Doit-elle recommencer sa prière ou pas ?
De même, si les 30 jours se sont écoulés, mais que cette personne a - pour diverses raisons - négligé quelques prières durant ces 30 jours : doit-elle recommencer sa prière dans le doute puisqu'elle n'a pas prié 90 fois cette prière, ou bien étant donné que les 30 jours se sont écoulés, elle n'est pas tenue de prier de nouveau cette prière ?

Sur le plan pratique :
Puisque ceci fait l'objet d'une divergence d'opinions Halah'ique parmi les décisionnaires, si l'on a le doute si l'on a oui ou non dit Barèh' 'Alénou, et que l'on se trouve après les 30 jours depuis le changement dans la prière, mais sans que ne se soient écoulées 90 prières depuis ce jour-là, le plus juste dans ce cas est de recommencer la prière en formulant au préalable la condition verbale suivante :
« Si je suis tenu de recommencer ma prière que celle-ci soit considérée comme obligatoire. Le cas échéant, qu'elle soit considérée comme une prière offerte à mon initiative ».
De cette façon, on s'acquitte de façon formelle. Telle est la conclusion Halah'ique du livre Halah'a Béroura (à la fin du chap.114 parag.14).

En conclusion :
Lorsqu'on a le doute si l'on a dit Barèh' 'Alénou dans la prière ou pas, si l'on se trouve dans les 30 jours depuis le changement dans la prière, on doit recommencer la prière puisqu'il est fort probable que l'on n'a pas dit Barèh' 'Alénou. Si l'on se trouve après les 30 jours depuis le changement dans la prière et que 90 prières se sont déjà écoulées avec la mention de Barèh' 'Alénou, on ne recommence pas puisqu'il est fort probable dans ce cas que l'on se soit habitué au changement dans la prière. Si l'on se trouve après les 30 jours, mais sans que se soient écoulées 90 prières avec la mention de Barèh' 'Alénou, on doit dans ce cas recommencer la prière en formulant une condition verbale de prière offerte, comme nous l'avons expliqué.